jeudi 8 décembre 2011

UE | Des désaccords persistent quant à l'ouverture à 73% du marché de l'Afrique centrale à l'Union européenne

Les experts de l'Afrique centrale, en charge des négociations avec l'Union européenne sue un accord de partenariat économique (APE), ont soumis une offre d'ouverture du marché régional de 73% contre 100% déjà accordé par le partenaire européen. Pourtant le plafond, qui apparaît dans les études faites sur la sous-région, concernant l'impact de l'APE, a été situé à 70%, mais un effort a été fait pour proposé une ouverture à 73% à l'Union européenne, attestant la volonté des pays membres d'aller de l'avant. Les pays d'Afrique centrale se regroupent à travers deux communautés économiques que sont la CEMAC, Communauté économique et monétaire d'Afrique centrale, et la CEEAC, la Communauté économique des Etats de l'Afrique centrale. Cependant, les désaccords semblent persister du côté de l'Union européenne qui souhaite une ouverture initiale des marchés à 80%, devant devenir totale à terme, et qui estime que cet accord est porteur de développement pour les pays signataires. Cette avis n'est pas partagé par la Cameroun, qui via le directeur de l'intégration régionale au ministère de l'Economie, Chantal Elombat Mbedey, précise que même s'il existe de réelles opportunités dans cet accords, il n'en demeure pas moins qu'il implique également des défis à relever, notamment pour le secteur privé, notamment concernant la mise à niveau des entreprises.  Cet avis est partagé par le directeur du marché commun CEEAC, Carlos Bonfim, pour qui certains pays d'Afrique australe ne bénéficient pas des mêmes avantages que la Cameroun en terme d'exportations de produits, qui se trouvent en-dessous du niveau réalisé par ce dernier. D'autres désaccords semblent persister entre les deux parties concernant la clause de la nation la plus favorisée. A l'heure actuelle, seul le Cameroun, parmi les 10 pays composant la CEEAC, s'est engagé par l'Union européenne pour la mise en place d'un accord de partenariat économique, dont la ratification doit avoir lieu avant le 31 décembre 2103, sans quoi le pays serait rattaché au système de préférences généralisées, entraînant une perte des avantages douaniers des exportations du pays à destination du marché européen. 

Afriquinfos, 06 décembre 2011