Selon l'ONG Parole et Action pour le Réveil et l'Evolution des Mentalités (PARCEM), qui suit de près le processus d'intégration du Burundi au sein de la Communauté d'Afrique de l'Est (EAC), les pays membres de cette dernière ont un rythme d'intégration régionale plus rapide que celui nécessaire. Selon le représentant légal de la PARCEM, Faustin Ndikumana, le processus d'intégration régionale souhaité pour l'EAC nécessite plus de temps, afin de respecter les phases d'expérimentation et d'analyse des évolutions statistiques des indicateurs, permettant de le mener à termes dans les meilleures conditions. La mise en place d'une union douanière implique une évaluation du dopage des flux commerciaux inter-Etats, de l'éradication de certaines barrières tarifaires ou encore de l'harmonisation des politiques douanières. Celle d'un marché commun, quant à lui, demande de s'intéresser aux effets des investissements par le biais des mouvements de capitaux et des personnes. Toutes ces étapes permettent de mettre en place l'union douanière et le marché commun de l'EAC dans les meilleurs conditions, sauf qu'il faut constater que la mise en place de ces deux projets se sont suivies, respectivement, en 2009 et 2010, souhaitant continuer avec une union monétaire, alors que le marché commun n'a pas encore été systématisé, selon l'analyse de Faustin Ndikumana. Dans cette optique, la PARCEM souhaite accompagner le secteur privé du Burundi, grâce à la réflexion et l'évaluation permanente de chaque étape d'intégration, lui permettant ainsi de rester compétitif et de se préparer correctement avant une entrée au sein de l'union monétaire.
Afriquinfos, 29 novembre 2011